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Rédaction

Samaya sur la voie de la diversification


Développement international, location de tentes, la jeune entreprise d’Annecy poursuit sa croissance et se diversifie dans les sacs à dos.


Samaya poursuit son ascension et vient de lancer, en janvier, son premier modèle de sac à dos, l’Ultra35, pour l’alpinisme. Un sac fabriqué intégralement en Dyneema biosourcé, qui lui confère de très grandes qualités de résistance, de légèreté et même d’étanchéité. Développé en partenariat avec son team d’athlètes et de guides de haute montagne, le sac pèse 495g dans sa ver- sion la plus dépouillée et n’excède pas 840g avec les accessoires amovibles (porte-piolets, porte casque, porte-skis, ceinture et structure dos) « Actuellement, il n’existe pas sur le marché de sac aussi étanche et léger pour l’alpinisme », assure Ghislain Pipers, le président et co-fondateur de Samaya avec Arthur Jallas. Le sac à dos est en précommande sur le site de la marque et sera pro- duit, pour une première série, à 1 000 unités. D’autres modèles seront élaborés pour répondre à toutes les pratiques. La marque, qui commercialise déjà des pochettes et des dry bags fabriqués dans les chutes de tentes, entend ainsi développer une offre de bagagerie éco-responsable polyvalente, utilisable en milieux naturel et urbain.

Quant à la conception des produits, elle est désormais réalisée au siège de Samaya, installé sur 1 000 m2 au parc des Glaisins à Annecy (dans les anciens locaux de Mavic). « Nous avons fait le choix, l’an dernier, de la relocaliser ainsi que le prototypage, jusqu’alors confiés à notre sous-traitant en Asie, qui continuera de produire certaines références et de fournir les marchés japonais et coréens », explique le dirigeant, qui envisage d’ici fin 2022 de rapatrier la fabrication des petites séries. À cette fin, la jeune pousse a investi dans un centre de design, un laboratoire matières, un atelier de confection et un banc d’essai avec soufflerie, chambre froide et structure de pluie artificielle. S’y ajoute un vaste showroom pour ses présentations et les formations aux détaillants. Elle a également recruté des ingénieurs, une responsable d’atelier et des modélistes prototypistes.


Des tentes en location

En 2021, le fabricant de tentes techniques – trois gammes, sept modèles –, a vu ses ventes augmenter de plus de 400 %, avec 1 500 unités écoulées et prévoit d’atteindre les 3 000 tentes cette année. Une croissance que Ghislain Pipers explique en partie par la forte hausse du nombre de pratiquants du bivouac en France et dans le monde, de l’ordre de 10 % par an depuis 2018. « La crise sanitaire a multiplié le nombre d’adeptes du bivouac à la recherche de tentes nouvelle génération », dit-il. Pour répondre à cette tendance, Samaya a lancé en juillet 2021 un service de location pour permettre aux futurs acheteurs de tester le produit en amont mais aussi à l’utilisateur occasionnel de pouvoir partir camper quelques jours par an, sans avoir à investir 1 000 à 2 000 euros pour une tente de la marque. Cinq modèles sont destinés à cet usage locatif (excepté la gamme Ultra).

Levées de fonds

Sur l’exercice en cours, l’entreprise (20 salariés) a généré un chiffre d’affaires supérieur à 1 M€ sur le marché civil, qui n’englobe pas les ventes pour l’armée (bataillons de montagne), pour laquelle elle conçoit des tentes spécifiques, développées avec l'expertise du CEA à Grenoble.

À date, 20 % des ventes sont réalisées en direct et 80 % via la distribution. La marque travaille avec 70 magasins spécialisés et marketplaces, dont une trentaine en France (Au Vieux Campeur, Snell, Snowleader, Hardloop...) et se développe à l’international à travers des distributeurs en Norvège, Corée, Japon et prochainement aux États-Unis. Les produits Samaya seront aussi commercialisés au Printemps Haussmann. À l’avenir, la start-up envisage de travailler en marque blanche pour de grandes marques (elle aurait été contactée). La jeune entreprise n’exclut pas de procéder à une seconde levée de fonds, après celle de 1,5 M€ réalisée en février 2021, qui comptait comme investisseur leader Jean- Marc Pambet (ex-président de Salomon), afin d’accélérer son développement et passer un autre cap.

//Patricia Rey



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